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THE WALRUS

The Walrus, qui fête son dixième anniversaire en 2013, publie les meilleures contributions signées par la fine fleur des écrivains et artistes du Canada et d’ailleurs. Cette revue primée est destinée aux lecteurs curieux qui s’intéressent au Canada et à sa place dans le monde.

Forte d’un niveau d’exigence exceptionnellement élevé, The Walrus est peut-être la seule publication du Canada qui possède encore un service de vérification des faits, et que les doctorants peuvent citer comme référence dans leur thèse.

Des chiffres impressionnants témoignent du succès de The Walrus : en plus des 250 000 lecteurs de la revue, le site Web de The Walrus accueille 125 000 visiteurs chaque mois, tandis que 5 000 personnes assistent aux événements The Walrus tous les ans. Sur les réseaux sociaux, The Walrus compte 47 000 abonnés sur Twitter et 15 000 « j’aime » sur Facebook.

The Walrus est plus qu’une revue, et c’est sans doute le secret de sa réussite. Elle est publiée par la Fondation The Walrus, une association caritative sans but lucratif qui mène également d’autres actions pédagogiques importantes.

Il s’agit d’une approche innovante dans un marché concurrentiel. La Fondation The Walrus produit 30 événements par an, y compris des dîners et des débats sources de leadership. Les événements « The Walrus Talks » (The Walrus parle) sont organisés aux quatre coins du pays avec 120 interventions de sept minutes (huit intervenants par événement, disposant chacun de sept minutes sur un thème donné). Parmi les sujets abordés en 2013 figurent l’énergie, la durabilité et les actions caritatives, avec dans le dernier exemple des contributions de Margaret Atwood et de Samantha Nutt.

Il ne s’agit pas là d’initiatives annexes ou à visées commerciales; ces événements constituent une part considérable des activités. Les fonds collectés grâce aux parrainages et aux recettes sur la vente des billets servent aussi à soutenir le magazine, lequel promeut en retour la vision et les valeurs de la fondation.

Selon Shelley Ambrose, coéditrice et directrice générale, le secteur de l’édition de revues ne souffre pas d’un problème de lectorat, mais d’un problème de revenu : les annonceurs ne sont tout simplement plus aussi présents qu’auparavant. C’est une des principales raisons pour lesquelles elle a cherché à mettre en place un modèle de gestion différent, susceptible de diversifier les sources de revenus et d’offrir plus d’indépendance vis-à-vis des annonceurs. Dans le cas de The Walrus, la moitié des cinq millions de recettes engrangés chaque année par la revue provient de donations, de parrainages par des entreprises et du produit des événements. La diversification s’est traduite par la viabilité financière, et c’est ce qui a permis à The Walrus de continuer à avancer.

En tant que fondation caritative, The Walrus ne peut pas bénéficier des crédits d’impôt fédéraux proposés aux sociétés à but lucratif pour leurs revues en ligne. Mais ce n’est pas parce que la revue échappe aux modèles établis qu’elle se retrouve perdante. The Walrus profite en effet d’autres programmes conçus pour aider le secteur. Les financements du Fonds d’aide de la SODIMO aux éditeurs de revues, par exemple, ont aidé The Walrus à perfectionner sa stratégie de marketing par publipostage en ajoutant une option numérique. Cette démarche a permis d’économiser beaucoup d’argent, de timbres, d’arbres et de temps.

Ces cinq dernières années, The Walrus a lancé plusieurs initiatives et plateformes pour dégager des recettes et héberger du contenu, par exemple The Walrus Talks, Walrus Ebooks (livres numériques) et Walrus TV (vidéos). Au cours des cinq prochaines années, la Fondation mettra l’accent sur l’amélioration des plateformes existantes pour en faire des sources de contenu efficaces et pérennes.

Ce modèle sort des sentiers battus, mais il fonctionne. Le secteur l’a remarqué, tout comme les lecteurs.

« Notre vision consiste à accompagner l’article-vedette de l’édition imprimée avec du contenu supplémentaire dans la version pour tablette, tandis que le site Web peut proposer autre chose avec en même temps un balado, un livre numérique ou un documentaire sur Walrus TV – et peut-être même un événement The Walrus Talks avec huit intervenants sur le sujet. On peut résumer notre approche ainsi : tout ce qui se lit dans la revue, nous l’affranchissons du papier pour le mettre en scène. »

Shelley Ambrose, directrice générale et coéditrice, The Walrus

Pour en savoir plus sur The Walrus :