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SPACING

Certaines entreprises naissent suite à une nouvelle idée de produit. D'autres saisissent une occasion qui se présente sur le marché. En ce qui concerne le magazine Spacing, tout commence par une campagne contre un projet d'arrêté municipal. Bien que conçu à l'origine pour être une publication unique (un numéro pour un problème : protéger le droit de coller des affiches sur les lampadaires et poteaux téléphoniques de Toronto), ses créateurs ne tardent pas à se rendre compte qu'il existe un besoin pour un forum de discussion permanent sur les problèmes urbains. Spacing est lancé en 2003 sous la forme d'une revue indépendante.

Ces graines germent rapidement. Au bout de trois ans, ce qui était au départ la marotte d'une poignée de citoyens préoccupés s'est mué en une revue publiant trois numéros par an, dotée d'un site Web hébergeant un intense échange d'idées ainsi qu'une barre latérale étonnamment lucrative vendant des boutons, des aimantins et d'autres fournitures sur le thème de la défense des droits urbains. Ce qui fait défaut à Spacing, c'est un compte d'affaires, une structure organisationnelle ou un plan stratégique, quelle qu'en soit la nature.

La constitution en société, en 2006, marque un tournant décisif pour l'entreprise, en lui ouvrant les portes du financement offert par la SODIMO, qui aide Spacing à embrasser pleinement la technologie du Web et à étendre son empreinte à l'échelle nationale. Avec des blogues à Montréal, Halifax, Ottawa, Edmonton et Vancouver, tous regroupés sous la bannière Spacing.ca, les lecteurs peuvent débattre des problèmes et partager des idées plus librement, se faisant l'écho de la voix du magazine entre les publications. En 2011, une subvention vient appuyer le lancement d'une édition nationale de Spacing, permettant à la société de recruter un directeur de la publicité et de tripler ses recettes publicitaires en deux ans. Paraissant alors trimestriellement, avec deux publications nationales et deux publications torontoises disponibles aux formats papier et numérique, Spacing maintient également une présence sociale animée via deux billets quotidiens sur son site Web, Twitter et Facebook.

La revue a beau exister depuis peu, elle est acclamée pour ses réalisations dans les domaines de l'édition et de l'activisme social. Nommé Meilleur magazine canadien à faible tirage depuis trois années consécutives ainsi que Meilleur blogue de magazine et Meilleur site Web de magazine par la Canadian Society of Magazine Editors, Spacing s'est également vu attribuer le Jane Jacobs Prize for Ideas That Matter 2010 (prix Jane Jacobs des idées qui comptent). Pour une société qui se prépare à souffler sa dixième bougie en décembre, cela fait quantité de choses à fêter.

« Le fait d'embrasser pleinement la technologie Web qui existait et de ne pas nous cantonner au support papier a constitué un moment clé. C'était énorme pour nous. Notre présence sur le Web nous a permis de maintenir la sensibilisation à l'égard de notre marque au plus haut entre les publications. C'est la seule raison de notre présence actuelle dans d'autres villes. Rien de tout cela n'aurait été possible sans le soutien de la SODIMO. » – Matthew Blackett, éditeur et directeur artistique de Spacing Media