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Profil sectoriel - Cinéma et télévision

Mise à jour provisoire jusqu’en janvier 2022

Septembre 2022

  • L’industrie ontarienne du cinéma et de la télévision a connu une année 2021 record, apportant une contribution de 2,88 milliards de dollars à l’économie de l’Ontario, ce qui représente une augmentation de 92 % par rapport à l’année précédente[a]. De plus, la production cinématographique et télévisuelle en Ontario a contribué à la création de plus de 48 000 emplois directs et indirects de grande valeur en équivalent temps plein pour les Ontariens[b].
  • Les préoccupations concernant l’accès aux espaces de studio et les pressions accrues sur la main-d’œuvre sont des considérations essentielles pour que l’Ontario reste un lieu de production attrayant. La ville de Toronto prévoit une augmentation de 63 % de l’espace de studio au cours des cinq prochaines années, ce qui nécessitera l’ajout de 12 000 travailleurs supplémentaires à l’industrie locale[c]. À l’échelle régionale, le Nord de l’Ontario est devenu une plaque tournante de la production : Sudbury, North Bay et Timmins cherchent activement à attirer la production cinématographique et télévisuelle dans la région, et des projets de construction d’espaces de studio ont récemment été annoncés à Sudbury et à Sault-Sainte-Marie[d].
  • En décembre 2021, l’ACTRA, la Canadian Media Producers Association (CMPA) et l’Association québécoise de la production médiatique ont annoncé qu’elles étaient parvenues à un accord de principe sur une nouvelle durée de trois ans de l’Independent Production Agreement[e]. Cet accord établit les modalités et les taux pour les interprètes devant et derrière la caméra sur les productions cinématographiques, télévisuelles et médiatiques de langue anglaise au Canada, à l’exception de la Colombie-Britannique[f]. En juin 2022, la Writers Guild of Canada (WGC) et la CMPA ont annoncé une prolongation de dix-huit mois de l’Independent Production Agreement de la CMPA-WGC, qui couvre les modalités et les taux pour les scénaristes, les lecteurs-analystes de scénarios et les conseillers en scénario[g].
  • Le CRTC a renouvelé les licences de radiodiffusion de CBC/Radio-Canada jusqu’au 31 août 2027[h]. La décision comprend de nouvelles exigences réglementaires, notamment :
    • De 2023 à 2026, les services de langue anglaise de CBC/Radio-Canada doivent s’assurer qu’au moins 30 % de toutes leurs dépenses en matière d’émissions indépendantes canadiennes sont allouées aux producteurs autochtones, aux producteurs des communautés de langue officielle en situation minoritaire, aux producteurs racisés, aux producteurs en situation de handicap et aux producteurs qui s’identifient comme LGBTQ2[i]. À partir de l’année de radiodiffusion 2027, ce pourcentage passerait à 35 %[j]. Pour ses services en langue française, les engagements sont de 6,7 %, augmentant à 9 % en 2024-2025, à 12,3 % en 2025-2026 et à 15 % en 2026[k].
    • À partir de 2023, les services de programmation audiovisuelle de langue anglaise de la CBC devront allouer un minimum de 6 % de leurs dépenses de programmation aux producteurs autochtones, ce pourcentage passant à 8 % en 2024-2025[l]. Pour ses services de langue française, ce pourcentage ne doit pas être inférieur à 1 % en 2023-2024 et 2024-2025, et doivent passer à 1,8 % à partir de 2025-2026[m].
    • Notamment, la CMPA a soumis une pétition au ministre du Patrimoine canadien lui demandant de renvoyer de nouveau la décision de renouvellement de la licence[n]. La pétition fait état des préoccupations concernant l’incidence de l’élimination d’une condition de licence clé exigeant que la CBC travaille avec des producteurs de médias indépendants. D’autres organismes de l’industrie, dont l’Association québécoise de la production médiatique, La Guilde canadienne des réalisateurs, l’ACTRA et l’Alliance internationale des employés de la scène et de la télévision des États-Unis et du Canada, ont également publié des pétitions similaires[o]. En septembre 2022, la Gouverneure générale en conseil a renvoyé la décision au CRTC pour réexamen[p].
  • Le projet de loi C-11, qui vise à mettre à jour la Loi sur la radiodiffusion, est actuellement en deuxième lecture au Sénat[q]. S’il est adopté, le projet de loi obligerait les services de diffusion en continu en ligne à contribuer à la création et à la disponibilité d’histoires et de musique canadiennes[r]. Bien que la majorité des intervenants de l’industrie aient exprimé leur soutien au projet de loi C-11, celui-ci s’est avéré être une source importante de débats.
  • Écran vert Ontario (EVO) a lancé une carte de raccordement au réseau électrique à l’échelle de la province qui fournit des renseignements sur l’accès à l’énergie propre du réseau à divers endroits dans la province[s]. La carte et la fiche de référence sont accessibles sur le site Web d’EVO.
  • Les Prix Écrans canadiens ont annoncé qu’ils passeront à des catégories d’interprétation non genrées pour le programme de récompenses de 2023. Ce changement entraînera l’élimination des titres d’acteur et d’actrice dans les catégories comédie, drame, téléfilm et long métrage[t]. Ils seront remplacés par les titres de « meilleure interprétation dans un premier rôle » et de « meilleure interprétation dans un rôle de soutien », et le nombre total de nominations par catégorie passera de cinq à huit[u].
  • Le Disability Screen Office a été lancé en avril 2022 par Accessible Media Inc. avec le soutien du Fonds des médias du Canada et de Téléfilm Canada. Le Disability Screen Office s’efforcera d’accroître la représentation des personnes en situation de handicap dans les médias canadiens, tant à l’écran que hors champ, d’éliminer les obstacles à l’accessibilité au sein de l’industrie et d’amplifier la voix des Canadiens en situation de handicap, tant à l’échelle nationale qu’internationale[v].
  • L’amélioration de l’accès à des données démographiques à jour sur la main-d’œuvre du cinéma et de la télévision demeure une priorité importante.
    • La Guilde canadienne des réalisateurs a publié le premier recensement pancanadien de ses membres, soulignant que seulement 18,3 % de ses membres s’identifient comme Noirs, Autochtones ou personnes de couleur; seulement 42,4 % et 1,8 % s’identifient comme femmes et transgenres, non binaires ou non conformes dans le genre respectivement, et seulement 7,9 % de ses membres s’identifient comme étant en situation de handicap[w].
    • En ce qui concerne les bailleurs de fonds, Téléfilm a également lancé un questionnaire d’auto-identification, qui permettra de recueillir volontairement des données sur l’identité autochtone, l’identité raciale et ethnique, l’identité et l’expression de genre, l’appartenance à une communauté 2SLGBTWIA+, le statut de personne en situation de handicap et l’appartenance à une communauté de langue officielle minoritaire pour tous les réalisateurs, scénaristes, producteurs, coproducteurs et producteurs délégués attachés à un projet soumis à leurs programmes de production, de développement, de documentaires destinés aux salles et de talents à surveiller[x].
  • Le Bureau de l’écran des Noirs a publié un rapport intitulé Être vu.e : Directives pour la création de contenus authentiques et inclusifs, qui propose une série de directives pour le financement et la commande de contenu authentique pour les Noirs, les personnes de couleur, les LGBTQ2+ et les personnes en situation de handicap dans le secteur des médias télévisuels et cinématographiques[y].
  • Le Bureau de l’écran autochtone a publié Building Trust and Accountability : Report on Indigenous Eligibility in the Indigenous Screen Sector, en février 2022. Le rapport analyse et explore les considérations relatives à l’admissibilité et les critères clés pour le financement et le soutien propres aux Autochtones dans le secteur des médias télévisuels et cinématographiques[z].
  • Le recours à des services de vidéo à la demande par abonnement (VADA) demeure élevé chez les adultes anglophones du Canada. Les données du plus récent Observateur des technologies médias montrent que 82 % des Canadiens anglophones sont abonnés à au moins un service de VADA et ont tendance à regarder neuf heures de contenu en continu par semaine[aa]. Ces mêmes données soulignent que 68 % des abonnés aux services de VADA sont également abonnés à des services de télévision traditionnels comme le câble[ab]. En ce qui concerne la pénétration du marché, Netflix reste le leader au Canada, atteignant 71 % des adultes anglophones, suivi de Disney+, Amazon Prime Video et Crave[ac].
  • Les nouvelles données de l’Observateur des technologies médias soulignent que 81 % des enfants anglophones (2-17 ans) au Canada ont Netflix dans leur foyer, 65 % ont accès à Amazon Prime Video et 56 % à Disney+. Fait intéressant, selon les données, 36 % des enfants ayant accès à Netflix ont tendance à le regarder tous les jours, contre seulement 22 % pour Disney+ et 10 % pour Amazon Prime Video[ad].
  • Pour la première fois, les plateformes de diffusion en continu ont détrôné la télévision par câble aux États-Unis. Les données recueillies par Nielsen montrent que dans les foyers américains en juillet 2022, la diffusion en continu représentait 34,8 % de la consommation totale, suivie par le câble à 34,4 % et la diffusion à 21,6 %[ae]. Netflix détenait la plus grande part d’écoute de la télévision parmi les plateformes de diffusion en continu, soit 8 %, et notamment, deux productions tournées au Canada ont représenté 11 milliards de minutes d’écoute, dont The Umbrella Academy qui a été tournée à Toronto[af].
  • Un nombre record de 12 films financés par le Fonds d’Ontario Créatif pour la production cinématographique ont été présentés au TIFF en 2022 :
    • Alice, Darling(Babe Nation Films)
    • Black Ice(The SpringHill Co., Uninterrupted)
    • Brother(Hawkeye Pictures, Conquering Lion Pictures)
    • Buffy Sainte-Marie : Carry It On(White Pine Pictures)
    • North of Normal(Independent Edge, JoBro Productions & Film)
    • Rosie(Assini Productions, Night Market)
    • Something You Said Last Night(JA Productions, Cinédokké, Plainspeak Pictures)
    • So Much Tenderness(Arbitrage Pictures, Rayon Verge, TimeLapse Pictures)
    • Stellar(Nice Picture Inc., Devonshire Productions Inc. Baswewe Films, A Stellar Film Inc.)
    • The Colour of Ink(Sphinx Productions, National Canadian Film Board)
    • The Swearing Jar(Monkeys & Parrots, Farpoint Films, Middle Child Films)
    • The Young Arsonists(Borrowed Light Films, Hawkeye Pictures)
  • Notamment, Black Ice, soutenu par Ontario Créatif, a remporté le prix du documentaire du choix du public au TIFF 2022, tandis que Something You Said Last Night, soutenu par Ontario Créatif, a remporté le prix Shawn Mendes Foundation Changemaker de 2022[ag].

Les profils sectoriels d’Ontario Créatif font l’objet d’une mise à jour complète une fois par an. La mise à jour provisoire résume les principaux changements environ six mois après la publication du profil.

Notes de Fin

a Ontario Créatif, Statistiques de production de 2021, 2022. Les données représentent les dépenses de toutes les productions utilisant les incitatifs et les services administrés par Ontario Créatif. Les données ne comprennent pas les publicités télévisées, les vidéos d’entreprise, les vidéoclips et les productions internes des radiodiffuseurs.

b ibid

c Rebecca Davis, « Toronto Production Boom Leads to Talent Crunch as Workforce Catches Up to Future Studio Space »,Variety, 2 décembre 2021.

d Heather Campbell, « Burgeoning Northern Ont. Film and TV industry calling for homegrown talent », Sudbury.com, 1er septembre 2022.

e Canadian Media Producers Association, « Canadian performers and producers secure deal on new Independent Production Agreement », 6 décembre 2021.

f ibid

g Canadian Media Producers Association, « WGC and CMPA ratify extension of Independent Production Agreement », 6 juin 2022.

h Victoria Ahearn, « CRTC renews CBC/Radio-Canada licences with modern and flexible framework », Playback, 23 juin 2022.

i ibid

j ibid

k ibid

l ibid

m ibid

n Canadian Media Producers Association, « Canada’s independent producers call on Minister Rodriguez to reject CRTC’s CBC Decision », 8 août 2022.

o Kelly Townsend, « Heritage ‘considering’ petitions as CBC/Radio-Canada licence term begins », Playback, 2 septembre 2022.

p Gouvernement du Canada, Décret: 2022-0995, 16 septembre, 2022

q Parlement du Canada, LEGISinfo : C-11, consulté le 15 septembre 2022.

r Patrimoine canadien, « Le gouvernement du Canada propose un projet de loi visant à soutenir la prochaine génération d’artistes et de créateurs canadiens », 2 février 2022.

s Ontario Créatif, « NOUVEAU : Écran vert Ontario, Carte de raccordement au réseau électrique ».

t Kelly Townsend, « CSAs usher in gender-neutral film, TV performance categories », Playback, 25 août 2022.

u ibid

v Kelly Townsend, « AMI Forms Disability Screen Office », Playback, 29 avril 2022.

w La Guilde canadienne des réalisateurs, « La Guilde des réalisateurs publie un rapport sur le recensement de la guilde », 30 juin 2022.

x Téléfilm Canada, « Téléfilm Canada dévoile la nouvelle phase des améliorations apportées à la collecte de données », décembre2021.

y Bureau de l’écran des Noirs, Être vu.e : Directives pour la création de contenus authentiques et inclusifs.

z Bureau de l’écran autochtone, « Report on Indigenous Eligibility in screen sector released », 24 février 2022.

aa Media in Canada, « Two-Thirds of Streaming Subscribers Still Have Cable », Observateur des technologies médias, 6 septembre 2022.

ab ibid

ac ibid

ad Ryan Tuchow, « Majority of Canadian kids access streamers: report »,Playback, 6 septembre 2022.

ae Todd Spangler, « U.S. Streaming Tops Cable TV Viewing for First Time, Nielsen Says », Variety, 18 août 2022.

af ibid

ag Festival international du film de Toronto, « Toronto International Film Festival announces 2022 award winners », 18 septembre 2022.

Profil de janvier 2022

Introduction

L’Ontario est depuis longtemps un acteur important de l’industrie de la production cinématographique et télévisuelle au Canada, ainsi que sur le marché mondial. La pandémie de COVID-19 continue de représenter un défi, mais l’industrie ontarienne est restée forte, le secteur de la production cinématographique et télévisuelle apportant près de 1,5 milliard de dollars à l’économie provinciale grâce à 232 productions[1].

Taille de l’industrie et impact économique

Nota : L’information suivante sur l’emploi, les revenus et le marché de la consommation doit être considérée comme un aperçu de l’activité dans l’industrie, à partir de la meilleure information disponible. Tous les chiffres en dollars sont en dollars canadiens, sauf indication contraire. Les données provenant de différentes sources peuvent être divergentes en raison de définitions différentes du secteur du cinéma et de la télévision.

Emploi et salaires

  • En 2020, l’industrie du cinéma et de la télévision de l’Ontario a généré 29 667 emplois directs et indirects équivalents temps plein (ETP), soit une diminution de 33,4 % par rapport aux 44 540 ETP générés en 2019[2].
  • En 2019, le secteur de la production cinématographique, télévisuelle et vidéo de l’Ontario a dépensé 947 millions de dollars en salaires, commissions et avantages sociaux. Le secteur de la postproduction cinématographique, télévisuelle et vidéo a dépensé 275 millions de dollars. Ces deux secteurs ont enregistré une augmentation de leurs dépenses, qui étaient respectivement de 896 millions de dollars et de 256 millions de dollars[3].
  • Selon le Profil 2020, de l’Association canadienne des producteurs médiatiques, d’avril 2019 à mars 2020, la production cinématographique et télévisuelle au Canada a généré 244 500 emplois, soit une baisse de 5,4 % par rapport à l’année précédente. La majorité d’entre eux (139 910) se trouvaient dans les productions étrangères et services connexes[4].

Volume et budgets de production

  • En tout, 232 projets cinématographiques et télévisuels ont été produits en Ontario en 2020, soit une baisse par rapport aux 343 de 2019 et aux 324 de 2018. De ces 232 projets en 2020, 176 étaient nationaux et 56 étaient étrangers. Il s’agit d’une diminution d’environ 32,6 % des productions nationales et d’une diminution de 31,7 % des productions étrangères par rapport aux statistiques de 2019[5].
  • Au total, le secteur de la production cinématographique et télévisuelle de l’Ontario a généré près de 1,5 milliard de dollars en dollars de production en 2020[6].
    • Alors que la plupart des sous-catégories de la production cinématographique et télévisuelle de l’Ontario ont diminué en 2020, les longs métrages étrangers ont en fait augmenté par rapport à 2019, avec 13 productions générant 189,2 millions de dollars en dollars de production laissés en Ontario, comparativement à 11 productions générant 46,1 millions de dollars. Cependant, 2019 a été une année anormalement basse par rapport aux années précédentes[7].
Un tableau à colonnes présentant des statistiques pour les années 2016 à 2020 sur les dollars de production laissés en Ontario par les longs métrages, les séries télévisées et les films pour la télévision canadienne, miniséries, émissions spéciales et pilotes nationaux et étrangers. Tous les secteurs ont chuté entre 2019 et 2020, à l’exception des longs métrages étrangers, qui ont augmenté considérablement. Les films pour la télévision, miniséries, émissions spéciales et pilotes étrangers étaient inférieurs aux niveaux de 2019, mais étaient à peu près équivalents à ceux des années précédentes.
  • Selon l’Association canadienne des producteurs médiatiques, entre avril 2019 et mars 2020, l’industrie canadienne de la production cinématographique et télévisuelle a généré un volume de production de 9,3 milliards de dollars, soit une baisse de 1,1 % par rapport à l’exercice précédent[8].
Un diagramme à barres empilées montrant le volume de la production cinématographique et télévisuelle canadienne en millions de dollars, de l’exercice 2015-2016 à l’exercice 2019-2020 : Un diagramme à barres empilées montrant le volume de la production cinématographique et télévisuelle canadienne en millions de dollars, de l’exercice 2015-2016 à l’exercice 2019-2020. Le graphique présente des données sur la télévision canadienne, les longs métrages canadiens destinés aux salles de cinéma, les productions étrangères et services connexes et les diffuseurs internes. Les productions étrangères et services connexes ont eu le plus grand volume, sauf en 2015-2016 où ils étaient légèrement inférieurs à la télévision canadienne, mais ils ont augmenté considérablement depuis. Les longs métrages canadiens en salle sont les plus petits, mais sont plus élevés en 2018-2019 qu’ils ne l’ont été depuis 2014-2015. La télévision canadienne a chuté en 2019-2020 pour se situer en dessous de toutes les années précédentes.

  • La production de contenu canadien a diminué de 12 % au cours de l’exercice d’avril 2019 à mars 2020, la production en langue anglaise ayant diminué de 14,3 % et la production en langue française ayant diminué de 6,8 %[9].

Revenus et chiffres connexes

  • En 2019, l’industrie de la production cinématographique, télévisuelle et vidéo de l’Ontario a généré près de 3,2 milliards de dollars de recettes d’exploitation, soit 34 % des 9,2 milliards de dollars du Canada. Les revenus de l’Ontario étaient les deuxièmes plus élevés au Canada, après ceux de la Colombie-Britannique (3,4 milliards de dollars)[10].
  • En 2019, l’industrie ontarienne de la postproduction cinématographique, télévisuelle et vidéo a généré 579,8 millions de dollars de revenus, soit 29 % des 2 milliards de dollars du Canada. L’Ontario suivait le Québec avec 733,4 millions de dollars et la Colombie-Britannique avec 682,5 millions de dollars[11].
Une paire de diagrammes à secteurs montrant le pourcentage des recettes d’exploitation de la production cinématographique, télévisuelle et vidéo et des recettes d’exploitation de la postproduction, par province. Dans le graphique de la production, la Colombie-Britannique affiche le montant le plus élevé, suivie de l’Ontario puis du Québec. Dans le graphique sur la postproduction, le Québec affiche le montant le plus élevé, suivi de la Colombie-Britannique puis de l’Ontario.

  • L’industrie canadienne du cinéma et de la vidéo a généré 12,2 milliards de dollars de PIB entre avril 2019 et mars 2020, soit une baisse de 2,0 % par rapport à l’exercice précédent[12].
  • Les recettes de l’industrie canadienne du cinéma ont chuté de façon spectaculaire en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, passant de 760 millions de dollars américains en 2019 à 144 millions de dollars américains (-81,0 %), et on ne s’attend pas à ce qu’elles aient complètement retrouvé leur niveau d’avant la pandémie d’ici 2025. On s’attend toutefois à ce qu’elles aient rebondi de 141,0 % d’ici la fin de 2021[13].
  • Les dépenses mondiales pour la production de contenu sur écran ont atteint environ 177 milliards de dollars en 2019, et auraient probablement été plus élevées en 2020 n’eut été de la pandémie de COVID-19. On estime que la chaîne de valeur mondiale du secteur de contenu sur écran soutient 14,2 millions d’emplois, et a eu une incidence économique évaluée à 414 milliards de dollars, avec 177 milliards de dollars de production directe et 237 milliards de dollars de production indirecte et induite[14].

Marché de la consommation

  • La satisfaction des consommateurs à l’égard des services de vidéo en continu a chuté entre 2020 et 2021, selon une enquête américaine. Le taux de satisfaction a baissé de 2,6 % pour atteindre 74 %. Netflix et Apple TV+ ont connu la baisse la plus significative, de 4 %. Les analystes suggèrent que ce déclin est attribuable à la pression supplémentaire exercée sur l’infrastructure et la bande passante pendant la pandémie de COVID-19, bien qu’il soit possible que l’augmentation des services de diffusion en continu disponibles et la diminution de l’offre d’un service individuel en soient également la cause[15].
  • Les consommateurs de vidéos en continu se sont tournés beaucoup plus vers le divertissement en ligne pendant la pandémie de COVID-19, et beaucoup ont utilisé les services de diffusion en continu pour découvrir de nouveaux genres. Un quart ou plus des utilisateurs interrogés de Netflix, Hulu, Prime Video et Disney+ ont découvert qu’ils aimaient les documentaires plus qu’ils ne le pensaient, plus de 20 % aimaient les comédies, et près de ou plus de 20 % aimaient les histoires de crimes véritables[16].

Tendances et enjeux

Les principales tendances et questions du secteur comprennent l’escalade des revenus des services de vidéo par contournement (OTT – « over-the-top »), par rapport à la baisse des revenus de la télévision traditionnelle et de la vidéo domestique, la concurrence entre les services de diffusion en continu, la lutte pour l’équité devant et derrière la caméra, la législation fédérale, les batailles juridiques en cours et la chaîne de blocs.

Taux de croissance et tendances de l’industrie

  • Selon l’étude Global Entertainment & Media Outlook 2021-2025, de PwC, les revenus des services de vidéo par contournement au Canada devraient augmenter à un taux de croissance annuel combiné (TCAC) de 10,5 % entre 2020 et 2025, pour atteindre 3,7 milliards de dollars américains en 2025. En revanche, la vidéo traditionnelle télévisée et domestique diminuera au cours de la même période, avec un TCAC de -1,2 %. Toutefois, entre 2024 et 2025, elle devrait augmenter de 0,1 %[17].
    • En comparaison, le marché mondial de la vidéo par contournement devrait progresser à un TCAC d’un peu moins de 10 % au cours de la même période, tandis que la vidéo traditionnelle télévisée et domestique devrait décliner de -1,2 %[18].
  • Une nouvelle étude de The Trade Desk indique que 27 % des abonnés américains à la télévision par câble prévoient de mettre fin à leur abonnement d’ici à la fin de 2021, soit près du double des 15 % qui l’ont fait en 2020. L’étude suggère que cette situation a été exacerbée par la pandémie de COVID-19, avec une augmentation des clients travaillant à domicile et souhaitant un plus large éventail de sélection, ainsi que l’incertitude de l’emploi entraînant une pression accrue sur le budget des ménages[19].
  • Si Netflix reste le service de diffusion en continu dominant, l’arrivée de services rivaux a des répercussions. La part de Netflix dans la demande de l’audience mondiale pour les séries originales numériques est passée sous la barre des 50 % pour la première fois au deuxième trimestre 2021, bien que le concurrent le plus proche soit toujours Prime Video, avec seulement 12,7 %[20].
  • L’industrie canadienne du cinéma a beaucoup souffert des répercussions de la pandémie de COVID-19. La marge bénéficiaire de l’industrie a chuté à -42,3 % en 2020, après une moyenne positive de 14,6 % depuis 2014[21].

Enjeux au Canada et à l’étranger

  • RiverTV, la première et unique entreprise de distribution de radiodiffusion virtuelle du Canada, vise à cibler le public des millénariaux qui souhaite une diffusion télévisuelle en direct. Le service propose également des offres à la demande, mais les sondages ont révélé que les options de télévision en direct étaient les plus attrayantes pour les clients, ce qui contredit l’idée que les personnes qui se désabonnent ne veulent pas de télévision en direct[22].
  • Une nouvelle base de données des équipes de tournage du Nord de l’Ontario, créée par Industries culturelles de l’Ontario Nord et The New Business, a été lancée au début de 2021. L’objectif de cette base de données est de permettre aux producteurs d’embaucher plus facilement des talents locaux lorsqu’ils tournent dans le Nord de l’Ontario[23].
  • Une nouvelle enquête approfondie du Fonds des médias du Canada (FMC) examine les expériences des créateurs et des sociétés de production racisés au Canada. Les résultats montrent que les intervenants racisés de l’industrie audiovisuelle canadienne se heurtent à de nombreuses difficultés, notamment un accès limité aux décideurs de l’industrie, un racisme systémique, des jurys et des comités de sélection qui ne sont pas représentatifs, et des difficultés à satisfaire aux critères d’admissibilité restrictifs des programmes de financement[24].
  • Les professionnels du spectacle en situation de handicap cherchent à mieux faire connaître et représenter les personnes handicapées dans le secteur du contenu sur écran. Les changements nécessaires vont du recrutement d’acteurs en situation de handicap pour incarner des personnages handicapés à l’accessibilité de l’environnement physique du plateau de tournage, en passant par la modification des histoires que l’industrie raconte sur les personnes en situation de handicap[25].
  • À partir de 2024, les Oscars exigeront que les candidats au titre de meilleur film répondent à des normes de représentation dans au moins deux des quatre catégories suivantes : la représentation à l’écran, les thèmes et les récits, le leadership créatif et l’équipe de projet, l’accès à l’industrie et les possibilités, et le développement de l’audience. Chaque catégorie comporte des critères qu’un film doit respecter pour l’inclusion de personnes appartenant à des groupes sous-représentés, notamment les femmes, les personnes de couleur, les LGBTQ+ et les personnes en situation de handicap cognitif ou physique[26].
  • Le Reelworld Screen Institute a lancé une initiative visant à élaborer une ligne directrice de l’industrie sur la représentation des femmes et des filles racisées dans les médias, ainsi que sur les obstacles systématiques créés par les représentations actuelles et leur incidence sur la réussite des femmes racisées dans l’industrie cinématographique[27].
  • Un nouveau rapport de la Coalition des femmes du cinéma, de la télévision et des médias numériques du Canada et de Reel Families for Change Canada révèle que la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions importantes sur les femmes sur le marché du travail, et en particulier dans l’industrie cinématographique, en raison du manque de soutien adéquat en matière de garde d’enfants et de soins familiaux. Le rapport recommande la tenue d’une table ronde de l’industrie afin d’entamer des discussions avec les syndicats et les employeurs dans le but d’inclure la garde d’enfants et la garde familiale dans le budget de production[28].
  • Le budget de 2021 du gouvernement fédéral propose une taxe sur les services numériques de 3 %, qui s’appliquera aux revenus perçus par les grandes entreprises du champ d’application de services numériques déterminés qui reposent sur la participation, les données et les contributions de contenu des utilisateurs canadiens. Les géants de la diffusion numérique en continu, comme Netflix, figurent au premier rang des entreprises qui seront visées par cette taxe[29].
  • En novembre 2020, le gouvernement fédéral a déposé le projet de loi C-10, une législation qui mettrait à jour la Loi sur la radiodiffusion. Le projet de loi C-10 visait à uniformiser les règles du jeu entre les services de diffusion en continu sur Internet et les diffuseurs traditionnels. Il soumettrait les diffuseurs internationaux sur Internet opérant au Canada à la même réglementation que les diffuseurs traditionnels en ce qui concerne les exigences relatives à l’offre de contenu canadien et à la contribution financière à la production des industries culturelles canadiennes. Le projet de loi a fait l’objet d’un débat important et n’a finalement pas été adopté par le Sénat avant la levée de la séance pour l’été. Dans le discours du Trône de décembre 2021, le gouvernement a renouvelé son engagement à réintroduire le projet de loi C‑10[30].
  • Un nouveau studio devrait être construit à Toronto, à Downsview Park, offrant plus d’un million de pieds carrés d’espace de production et de soutien, avec des studios d’enregistrement allant de 20 000 à 80 000 pieds carrés. On espère que ce nouveau studio permettra de réduire la demande de locaux de studio en Ontario et qu’il créera un certain nombre d’emplois directs et indirects[31].
  • Un recours collectif contre Cineflix Media au nom des travailleurs de la télévision factuelle en Ontario a été réglé. La poursuite alléguait que Cineflix Media avait violé la Loi sur les normes d’emploi de l’Ontario de plusieurs façons, notamment en classant les membres du groupe comme des entrepreneurs indépendants plutôt que des employés, et en omettant de rémunérer les membres du groupe pour toutes les heures travaillées[32].
  • Les sections américaines de l’International Alliance of Theatrical Stage Employees ont évité de justesse une grève en novembre 2021, en signant un contrat de trois ans avec l’Alliance of Motion Picture and Television Producers. Un thème majeur des négociations a été les questions de qualité de vie, y compris le temps libre entre les quarts de travail. Le paiement des fonds de pension et de santé par les services de diffusion en continu a également été un point de discorde[33].
  • Certaines entreprises canadiennes, comme Immersion Room et William F. White International, commencent à fournir des scènes de production virtuelles (utilisant des écrans LED comme toile de fond plutôt que des écrans verts) aux cinéastes canadiens, dans le but de rendre la technologie rentable pour les films à petit et moyen budget[34].
  • Afin de lutter contre la baisse de fréquentation des salles de cinéma provoquée par la pandémie de COVID-19, Cineplex Inc. lance un programme d’abonnement mensuel, qui offrira aux membres un film gratuit chaque mois, ainsi que des billets moins chers et des rabais sur les articles de concession[35].
  • À la suite d’un remaniement ministériel fédéral, Pablo Rodriguez a remplacé Steven Guilbeault au poste de ministre du Patrimoine canadien. Rodriguez a précédemment occupé ce portefeuille de juillet 2018 à novembre 2019.

Aide de l’État

Nota : L’information contenue dans cette section constitue un aperçu de certaines des aides gouvernementales au secteur du cinéma et de la télévision. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive des aides publiques offertes.

Reconnaissance de l’industrie

  • Aux prix Emmy de 2021, plusieurs productions tournées en Ontario on reçu des nominations et des prix. The Queen’s Gambit a remporté 11 prix, dont ceux de la meilleure série limitée ou d’anthologie, de la meilleure réalisation pour une série limitée ou d’anthologie, ou un film, et de la meilleure conception de production pour une émission narrative périodique ou fantastique (une heure ou plus). La série Star Trek : Discovery, tournée à Toronto, a remporté le prix des meilleurs effets visuels spéciaux pour un seul épisode. The Handmaid’s Tale n’a reçu aucun prix, mais a obtenu 21 nominations.
  • Deux productions tournées en Ontario ont été récompensées aux Golden Globe Awards. Schitt's Creek a remporté le prix de la meilleure série télévisée – comédie musicale ou comédie, et celui de la meilleure performance d’une actrice dans une série télévisée – comédie musicale ou comédie pour Catherine O’Hara. The Queen's Gambit a remporté le prix de la meilleure série télévisée limitée, série d’anthologie ou film pour la télévision, et celui de la meilleure interprétation féminine dans une série limitée, série d’anthologie ou film pour la télévision pour Anya Taylor-Joy.
  • La série d’animation produite en Ontario, Hilda (Silvergate Media), a remporté le prix de la meilleure série d’animation pour enfants et le prix du meilleur montage dans une série d’animation de jour aux 2021 Daytime Emmy Awards.

État au 18 novembre 2021

Notes de fin

1 Ontario Créatif, Statistiques sur la production de 2020, 2021. Les données correspondent aux dépenses de toutes les productions faisant appel aux incitatifs et services administrés par Ontario Créatif. Elles n’incluent pas les annonces publicitaires télévisées, les vidéos de sociétés, les vidéoclips ou la production interne des diffuseurs.

2 Ontario Créatif, Statistiques sur la production de 2020, 2021.

3 Statistique Canada, Tableau 21-10-0059-01 – Production cinématographique, télévisuelle et vidéo, statistiques sommaires. (site consulté le 4 octobre 2021); Statistique Canada, Tableau 21-10-0066-01 –  Postproduction cinématographique, télévisuelle et vidéo, statistiques sommaires. (site consulté le 4 octobre 2021).

4 Association canadienne des producteurs médiatiquesProfil 2020, 2021, pp. 6, 14.

5 Ontario Créatif, Statistiques sur la production de 2020, 2021.

6 Ontario Créatif, Statistiques sur la production de 2020, 2021.

7 Ontario Créatif, Statistiques sur la production de 2020, 2021.

8 Association canadienne des producteurs médiatiques, Profil 2020, 2021, p. 6.

9 Association canadienne des producteurs médiatiquesProfil 2020, 2021, p. 20.

10 Statistique Canada, Tableau 21-10-0059-01 – Production cinématographique, télévisuelle et vidéo, statistiques sommaires. (site consulté le 4 octobre 2021).

11 Statistique Canada, Tableau 21-10-0066-01 – Postproduction cinématographique, télévisuelle et vidéo, statistiques sommaires. (site consulté  le 4 octobre 2021).

12 Association canadienne des producteurs médiatiquesProfil 2020, 2021, p. 6.

13 PWC, Global Entertainment & Media Outlook 2021-2025 – Cinema in Canada, 2021.

14 Olsberg SPI, Global Screen Production – The Impact of Film and Television Production on Economic Recovery from COVID-19, 25 juin 2020, pp. 5-6.

15 Erik Gruenwedel, « Report: Streaming Video Service Consumer Satisfaction Drops », Media Play News, 8 juin 2021.

16 Doug Gorman, « Netflix, Disney+, Amazon Video & Hulu: how are streaming habits changing? », GWI, 19 juin 2020.

17 PWC, Global Entertainment & Media Outlook 2021-2025 – Canada, 2021.

18 PWC, OTT Video, 2021; PWC, Traditional TV and home video, 2021.

19 Michael Balderston, « Report: Quarter of U.S. Households Intend to Cut Cable in 2021 », tvtech, 12 janvier 2021.

20 Parrot Analytics, « Netflix Q2 2021 earnings: The true impact of competition », Parrot Analytics, 20 juillet 2021.

21 Statistique Canada, « Le Quotidien – Les Cinémas, 2020 », Statistique Canada, 4 octobre 2021.

22 Jordan Pinto, « RiverTV targets millennial audiences at the intersection of streaming and live TV », Playback, 8 janvier 2021.

23 Jaime McKee, « New database launched of northern Ontario film crews », CTV News, 10 février 2021.

24 Fonds des médias du Canada, Rapport sommaire : Profil des bénéficiaires du Fonds de soutien d’urgence en réponse à la COVID-19 du FMC, avril 2021, p. 40.

25 Lindsey Bahr, « Entertainers discuss disability representation in Hollywood », Toronto Star, 27 octobre 2020.

26 Josh Rottenberg, « New Oscars standards require best picture contenders must be inclusive to compete », Toronto Star, 8 septembre 2020.

27 Amber Dowling, « Reelworld to create industry guideline on depiction of racialized women onscreen », Playback, 24 août 2021.

28 Rachel Young, « WIFT’s Family Care Report exposes need for balanced and equitable working conditions in Canadian film industry », National Screen Institute, 2 novembre 2021.

29 Gouvernement du Canada, « Consultations sur d’autres mesures fiscales : Renseignements supplémentaires », Budget de 2021, 19 avril 2021.

30 Menaka Raman-Wilms et Bill Curry, « Senators push back on Bill C-10 after MPs approve controversial internet-regulation bill », The Globe and Mail, 22 juin 2021. Kelly Townsend, « Industry urges swift action following federal election result », Playback, 21 septembre 2021.

31 Andrew Palamarchuk, « Massive film and television studio to be built in Downsview », Toronto.com, 7 juillet 2021.

32 Kelly Townsend, « Cineflix to settle class-action lawsuit with factual TV workers », Playback, 27 septembre 2021.

33 Gene Maddaus, « IATSE Contract Ratification Vote Will Begin Nov. 12, Results on Nov. 15 », Variety, 4 novembre 2021.

34 Kelly Townsend, « How virtual production became a reality for indie prodcos », Playback, 22 septembre 2021.

35 David Friend, « Cineplex unspools subscription-based CineClub to attract movie fans », CP24, 7 août 2021.

36 Amber Downling, « Depart of Canadian Heritage appoints ‘green shift’ committee », Playback, 13 août 2021.